2016-2017 : Une année au rythme soutenu
Voilà qui résume bien l’exercice terminé le 31 mars 2017 : une année au rythme soutenu où la Fondation n’a eu de cesse d’aller de l’avant tant au chapitre de sa gouvernance qu’en regard de ses programmes. Bref, une année 2016-2017 rythmée par de nombreuses actions mais aussi, conjoncture oblige, marquée par des questionnements essentiels.
En regard de la gouvernance, les différents comités du conseil d’administration, créés à la fin de l’exercice 15-16, ont pris leur erre d’aller. Ainsi, le comité Audit et Finances a scruté les outils internes du processus budgétaire et revu les placements de la Fondation. Outre l’approbation de la Politique de formation et de perfectionnement et de la Politique de recrutement et d’embauche, le comité Ressources humaines a approuvé un Code de conduite et d’éthique professionnelle très élaboré. Le comité de gouvernance n’a pas été en reste, développant de nouveaux outils d’évaluation du conseil, des administrateurs et du président. Une Politique en matière de diversité du conseil d’administration a également été mise de l’avant, attestant, entre autres éléments, de la volonté de la Fondation de mettre tout en œuvre pour atteindre la parité homme-femme au sein du conseil.
Pour ce qui est des programmes, la cadence a été tout aussi accélérée. Visant un élargissement mais aussi une simplification de l’accès, les nouvelles moutures des programmes de Soutien à l’émergence et de Gérance ont été lancées. Le volet Auteurs et Compositeurs a été, quant à lui, revisité et sera effectif, dans sa nouvelle formule, en 2017-2018. Le comité de révision des programmes s’est également longuement penché sur la problématique plus large de l’accès aux programmes dans leur ensemble et, de façon encore plus spécifique, au volet des Nouvelles Œuvres Musicales. Amorcée en 15-16 et continuée en 16-17, cette réflexion sur la pertinence de mettre en place un nouveau système d’attribution se poursuivra en 17-18 en concertation avec le secteur musical et la Direction de la politique et des programmes de la musique (DPPM) du ministère du Patrimoine canadien et ce, dans la foulée des consultations récentes de celle-ci.
L’année 16-17 a également été marquée par l’octroi à notre Fondation d’une contribution supplémentaire du ministère du Patrimoine canadien dans le cadre de l’initiative « Présenter les industries culturelles du Canada au monde entier ». Cet appui à nos activités à l’exportation s’est traduit par une augmentation de 1 660 000 $ de la contribution du gouvernement fédéral sur deux ans, soit 830 000 $ pour l’année 16-17 et 830 000 $ pour l’année 17-18. Nous tenons à remercier le Ministère pour cette marque de confiance. Les sommes reçues en cours d’année auront permis de faire face à une demande record pour les activités internationales, les forces vives du secteur musical francophone ayant démontré plus que jamais leur détermination à investir les marchés étrangers.
Cet élan sans précédent vers l’export le démontre : de nouvelles façons de voir et de faire émergent. Outre l’exportation, les deux autres thèmes choisis dans le présent rapport pour rendre compte de l’année 2016-2017, soit le métier de gérant et la relève artistique et entrepreneuriale, témoignent aussi de ces horizons nouveaux et de la responsabilité qui incombe à la Fondation de demeurer à l’affût des nouvelles tendances.
Par ailleurs, à un moment où les défis du secteur musical francophone sont immenses, Musicaction doit faire face à un autre enjeu de taille, celui de son propre financement. Ainsi, le défi qui se pose à la Fondation est de s’assurer de maintenir et de stabiliser ses revenus annuels dans le moyen et long terme. Des solutions devront être trouvées rapidement.
En terminant, je tiens à souligner le travail des administrateurs et des employés qui sont guidés dans leurs actions par nos valeurs d’intégrité, d’accessibilité, d’interaction, d’adaptabilité et de compétence. Nous demeurons collectivement engagés et mobilisés au bénéfice du développement de la musique d’ici.
Pierre Rodrigue
Président du conseil d’administration