De tout temps, l’aide à l’émergence artistique a occupé une place essentielle dans le cadre des programmes de soutien de la Fondation. Cette année encore, nous avons revu nos interventions à l’égard des artistes émergents en revisitant, entre autres éléments, le volet 1 du Soutien à l’émergence, renommé Aide à la production, nouveau titre annonciateur de la simplification dudit volet. Ainsi, l’esprit d’intervention de celui-ci devait revenir essentiellement à celui qui prévalait avec l’ancêtre du programme, l’Aide à la maquette, soit de développer un outil concret pour se faire connaître et se vendre auprès de l’industrie. L’évaluation du programme aura aussi permis de mettre en lumière toute la pertinence du volet 2 du Soutien à l’émergence, l’Aide aux projets d’intégration, et plus spécifiquement l’impact très probant des interventions des organismes œuvrant au développement des artistes émergents qui sont soutenues dans le cadre du programme. Le taux de réussite des projets d’accompagnement et de professionnalisation de ces organismes est majeur, avec plus de 25 % des artistes ainsi soutenus qui reçoivent par la suite, dans le cadre d’autres programmes et volets, de l’aide financière de Musicaction. Bref, ces organismes constituent un maillon important pour l’intégration à la structure industrielle.
Si le renouvellement de la musique vocale francophone est fonction, en partie, de l’émergence d’une relève artistique et de son encadrement par des organismes porteurs, il va sans dire que la relève entrepreneuriale y a également un rôle à jouer. En accord avec la valeur d’Accessibilité de la Fondation, les programmes de financement des Nouvelles œuvres musicales permettent aux nouveaux entrepreneurs, jeunes et moins jeunes, de se développer. Avec leurs visions et leurs façons de faire, ces nouvelles clientèles de la Fondation se joignent avec élan aux entrepreneurs qui les ont précédées pour mettre de l’avant, ensemble, les œuvres francophones des artistes en développement ou déjà établis.
En définitive, année après année, nous sommes à même de constater l’émergence d’entrepreneurs qui assurent ce relai nécessaire. Parmi ceux-ci, voici Martine Groulx, présidente de Lazy at Work (La Meute), une jeune maison de disques qui produit aussi des spectacles, et Julien Manaud, ancien membre du groupe Chinatown qui est aujourd’hui à la tête de Lisbon Lux Records, une maison de production et étiquette de musique électronique.